Par 04 oct. 2022 à 10:00 | mis à jour le 05 oct. 2022 à 13:08 - Temps de lecture : 2 min
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Grâce à son passage chez les compagnons du devoir, Camille M. a acquis une expérience importante et rigoureuse. Photo Progrès /Jean-Claude FAURE
Camille M. a commencé son périple professionnel dans la maroquinerie par un tour de France avec les Compagnons du devoir. Tout d’abord comme aspirant aux Ateliers du Meygal, à Yssingeaux, puis à Trinqueux (Marne) chez Peux luxe et Cie, et à Le Blanc (Indre) chez SAMB. Un parcours qui lui a permis d’obtenir, en novembre, son appellation certifiée de Compagnon du devoir.
Après avoir travaillé à la Maroquinerie du Velay, à Chaspuzac, la jeune femme, âgée de 26 ans, vient de lancer sa propre marque : Marietta Milanno.
C’est dans une petite commune du Brivadois de seulement 53 habitants, que la créatrice fabrique « sans intermédiaire ni dépositaire » ses divers articles : sacs à main, pochettes, ceintures, bijoux, colliers, bracelets…
Ceux-ci ne seront en vente que sur son site internet.
Mais comment s’est-elle embarquée dans une telle aventure ? « La marque Marietta Milanno a commencé par une vision, une idée, une image à transmettre. » En se basant sur l’histoire de la mode, plus particulièrement du luxe à la française, Camille M. a imaginé « le look que pourrait porter la reine Marie-Antoinette si elle vivait à notre époque. Un mélange de casual/chic inspiré des styles vintage, rock et underground ».
Bref, une « Marietta » vivant dans son temps et avec style à travers le voyage, le mélange des cultures et des générations. L’artisan créateur de maroquinerie a choisi de retransmettre cette durabilité (des produits) par le biais imagé d’un oiseau migrateur. Résistant malgré les longues distances parcourues, le Milan noir a donné son nom à la marque.
Une démarche également écologiste
Attentive « au gaspillage intensif que subit notre planète aujourd’hui », Camille Masson travaille uniquement les cuirs et peaux, qu’elle sélectionne elle-même, issus de l’agro-alimentation (vache, veau, agneau…). « Ils proviennent de tanneries et d’entreprises françaises et européennes, en Italie, Espagne et Portugal. »